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Neubourg Athletic club

Hors Stade & Trail

Trail des TEMPLIERS : JULIEN VOUS RACONTE

Trail des Hospitaliers, 12230 NANT près de Millau, Un trаіl dе 75 km 500 et un dénivelé positif et négatif de 4000 m (+/- 4000), rеprеnаnt lеs mоnоtrасеs sаuvаgеs du Sаіnt Guіrаl (rocher de St Guiral situé sur les communes d’Alzon et Dourbies, lieu de pèlerinage en Cévennes), Dоurbіеs, Cаntоbrе et bіеn sur lа dеsсеntе du Rос Nаntаіs.

Départ à 5h du matin de Nant et parti pour 2h de course nocturne avec beaucoup de gestion d'allure et une sortie du bloc peloton après 1H30 de course.

Je me fixe comme objectif de ne pas dépasser 140 BPM (pulsation/mn) afin de pouvoir finir.

La montée du Saint Guiral se fait assez tranquillement si ce n'est le froid et le brouillard, doublé d'un vent glacial et violent... forcé de mettre mon coupe vent. Je gère mon alimentation et suis parti avec 2 gourdes et un camelback  de St Yorre que j'écoule rapidement (je garde le camelback pour diluer l'ingestion des gels).

 Dès le premier ravito je passe à la boisson punch power menthe puis après le 42ème km, tomate. Cela passe très bien et semble très efficace couplée avec un gel énergétique par heure.

 La redescente sur Dourbies se passe bien malgré un passage de 2 km su goudron qui martyrise les quadriceps, mais je reste frais jusqu'au 50ème km ou je relance jusqu'au 60ème en oubliant de me recharger en gel énergétique (plus très envie du gout sucré...).

 Du 60 au 68ème gros trou énergétique. J'encaisse la montée du causse Bégon (La commune couvre l'essentiel d'un petit plateau calcaire faisant partie des Grands Causses. Il est délimité par la vallée de la Dourbie et se prolonge également sur une petite partie de la commune de Nant dans l'Aveyron, Causse-Bégon a fait partie de la communauté de Trèves jusque vers la fin du XVIIe siècle ; il en fut détaché à cette époque pour former, avec la Baumelle et les Ubertariès, une communauté séparée. Il faisait partie de la viguerie du Vigan et Meyrueis et de l'archiprêtré de Meyrueis) avec difficulté (450m+ en 2km, à ce stade de la course c'est un MUR), mais je réussi quand même à relancer sur le causse et gagne prés de 30 places au général (je ramasse les « morts » dont je commence tout de même à faire partie...).

 Au ravito de Cantobre, (village médiéval de la Dourbies bâti sur la falaise) je me réalimente fort (roquefort, soupe au champignon et crêpes) et suis en hypo totale. Je me requinque dans la montée du Roc Nantais (Situé dans un parc de 3 hectares aux arbres centenaires, entouré de canaux d'une eau calme et limpide) et suis revenu dans la course au sommet.

 Encore 5 places de prise dans la descente sur Nant (très technique et glissante car il pleut depuis 3h). Arrivé en bon état musculaire et articulaire, même si mes pieds me font souffrir car 3 ampoules mal placées dues au single très technique au dessus du Trévezel (Le Trèvezel est une rivière du sud de la France qui coule dans les départements du Gard et de l'Aveyron), soit 5km en dévers  très instable avec juste l'espace d'une pose de pied....

Finir 169 au scratch sur 389 arrivants et 500 partants (60 abandons et 51 éliminés pour barrière horaire), ouf !

Content de mon classement même si j'aurais bien évidement espéré mieux...

                                                                                                          
12h20 de course et 2pts UTMB    

julien-arrivee-hospitaliers.jpg


Très belle course et organisation sans faille!!!!! 

LA SAINTELYON VU PAR CHRISTOPHE RIONDY

2012 c’était l’année de mon premier ultra. Loupé à l’UTCO car pas remis d’une entorse à la cheville, donc ce sera la Saintélyon !

68 Kms, de Saint-Etienne à Lyon de nuit début décembre, mi-routes mi-chemins, 1500mD+/1900mD-. Course mythique. L’époque et la météo font partie du jeu.
Rallongée en 2012 de 2km (3.5 en fait…), les modifications de parcours portent à 60% sur des chemins très «engagés» en cette saison.

Préparation :

Trail d’Alésia, Evreux, plan validé par notre « vénéré » coach à 4 séances par semaine, dont des sorties de nuit, c’est important ! Période assez difficile avec le boulot, mais totalement accomplie.

A l’approche de la date je fais très attention à mon alimentation, au sommeil (d’autant que je dors très peu). Vérification du matériel, départ en Bourgogne chez la famille le vendredi.

Le jour J, je me sens bien, juste un peu nerveux/impatient. Je pars avec des copains qui sont 3 gars et une fille pour le relais. Voyage sympa, arrivée au parc expo à Saint-Etienne, énorme organisation, énorme « pasta », des coureurs partout. 

Un dossard, un bracelet pour le sas 7h-9h, la puce et un joli bonnet.

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L’attente commence, révision du road-book (plus haut), je pars ambitieusement pour moins de 8 heures…Je me promène, je croise Christine Arron qui est là pour le relais et de la com/sponsor.
Habillage : chaussure de trail pures (bonne pioche !), collant épais, 3 couches en haut, gants, buff, bonnet, sac avec matériel obligatoire, 2 l d’eau, nourriture, frontale et piles de rechange.
23h, mes potes savoyards arrivent à la bourre, c’est leur 4éme Saintélyon, 7h57 l’an dernier, ils vont me guider. On pose les sacs au camion qui va les emmener à Lyon.

On part au sas de départ 7-9h.

Course :

Attente, émotion, -5° et tout, c’est impressionnant 6000 personnes solo + les premiers relayeurs.

0h00 GO !! Je mets 2 minutes à passer la ligne Avec Florent et Cyrille ! 

On commence à courir, Cyrille, l’expérimenté UTMBiste imprime la cadence, 12km/h sur le plat durant 6km.

Première montée, à la sortie de Sorbier, la neige et surtout les plaques de verglas énormes apparaissent, attention ! Mais du coup, les ralentissements sont déjà très nombreux car l’air de rien, il y a du monde, beaucoup de monde !

Premier ravitaillement de Saint-Christo, 16km, 1h29 pour 1h41 planifié ! Je cours gentiment en mangeant pendant que mes comparses remplissent leurs bidons. On repart au même rythme. Pas longtemps.

 

Le ravitaillement suivant est à Sainte Catherine au km 28, après le sommet à 870m (seulement). Mais pour y arriver, c’est un peu l’enfer blanc : de la neige, de la neige et encore de la neige ! De la bonne poudreuse de 20 cm d’épaisseur et des congères encore plus hautes, le chemin est un monotrace au milieu! 2-3 fois je mets le pied dans la congère, avec une bonne contraction de mollet à la clef ! Bref, on n’avance pas vite, on s’arrête très souvent, il fait froid, -8° avec beaucoup de vent sur ces hauteurs. Ensuite quand il n’y a pas de neige, il y a du verglas et beaucoup de chutes. Tiens ma pipette n’aspire plus. Ah ! « le boulet », je ne l’ai pas vidée, c’est gelé…

Arrivée à Sainte Catherine : prévu 2h56, passage 2h56, on a perdu 10 minutes dans les bouchons dus aux congères !, c’est un gros ravitaillement, avec beaucoup de monde, remplissage de la poche à eau, un peu de salé, et c’est reparti!

Arrive, le bois d’Arfeuille, et ses descentes bien techniques, surtout bien verglacées. Je suis devant mes 2 comparses, frontale au max, je descends bien, je double beaucoup, il y a des chutes, des gens dans les couvertures de survie. Arrivé en bas, je ralentis pour Attendre Cyrille et Flo, mais ils n’arrivent pas… Je continue, il a du se passer quelque chose. En fait Cyrille à chuté, il abandonnera au ravitaillement suivant, Flo me doublera avant le dernier ravitaillement.

J’arrive, c’est Saint Genou 37éme kilomètre, en 4h07 pour 4h05 prévu. Arrêt express, ça va toujours bien je continue comme prévu. Le 2 nouveaux secteurs (bois de la Gorge et bois de la Dame) sont comme prévus très difficiles, Je commence à attendre « sérieusement » le « ravito » suivant.

Dans Soucieu, (47éme km, 5h36 pour 5h20 prévues) les encouragements du public font vraiment du bien. Je m’arrête 10 grosses minutes. Aller, Beaunant c’est dans seulement 12 bornes !

Ca commence à tirer sur les jambes, je marche pas mal à partir du 55éme, je commence à me faire doubler. Maintenant il fait moins froid, du coup, il y a énormément de boue. J’ai moins de souvenirs de ces portions. Sauf que j’avance plus. Pas de crampes, juste plus de jus. Ça sera ainsi jusqu’à la fin, long et dur.

Me voici au ravitaillement de Beaunant, (km 59, 7h28 pour …6h41 prévues !) Je reste bien 15/20 minute, j’appelle la famille qui vient me rejoindre à l’arrivée 11,5 km, une paille !
La superbe montée de Beaunant, le long de l’aqueduc, me finit : 1.5km très raide sur route. Je vais finir comme je peux, les descentes sont des calvaires, je marche vraiment beaucoup !!

J’entre dans Lyon, sous la neige, rejoins les quais doucement, c’est plat maintenant. Mais pas facile pour autant, encore 6.5 km.
A 5 km de l’arrivée, mon beau-frère me rejoint, il va finir avec moi et me permettre de ne pas perdre trop dans le final : Génial pour le moral ! Mais bon, les pavés de la fin sont encore gravés dans mes vertèbres ! Et le dernier « kilo » qui fait 1.5 en réalité est très long ! Ma femme et ma mère sont aussi là c’est top ! 100 m encore et c’est fini !

Génial, j’ai fini mon premier ultra-trail sans casse malgré les conditions dantesques. 9h10 soit 1h10 de plus que la cible.

L’après-course :

J’ai donc terminé entier, et fini 1071 sur 4024 arrivants et 6000 partants. Cette Saintélyon aura été très dure avec 30% d’abandons et j’arrive, après toutes mes péripéties, à être dans le premier quart du classement.

En résumé :

- Les points positifs :

  • Une organisation bien rodée vu le nombre de participants et le nombre de courses différentes
  • Des bénévoles courageux sous la neige et le froid, des ravitaillements au top
  • Mon matériel est nickel pour ce type d’épreuve
  • L’ultra trail c’est vraiment ce qui me plait

-          Les points négatifs :

Pour le moment pas grand-chose à redire.

J’espère pourvoir y retourner en 2013 (sens inverse peut être pour les 60 ans) avec quelques membres du Neubourg Athlétic Club.

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